Divonne-les Bains : Antoine Savolainen, des tatamis aux pinceaux

Divonne-les Bains : Antoine Savolainen, des tatamis aux pinceaux

Grand pratiquant d’arts martiaux et fondateur du club de budo kyokai, Antoine Savolainen a aussi une corde artistique à son arc. Il expose jusqu’au 29 décembre dans la galerie Carré 76 de la librairie du même nom.

Antoine a fait des études d’art décoratif à Genève : « Je dessinais depuis tout petit et je voulais devenir artiste », se souvient-il. Il réfute l’art conceptuel contemporain, découvert lors de ses études, devenu élitiste et arrogant depuis la fin du XIXe siècle alors que « l’art est d’abord populaire, Michel-Ange faisait des statues qui étaient sur des places et dont les gens pouvaient profiter. Moi, je veux pratiquer un art qui s’adresse à tout le monde. »

Communication visuelle

Même s’il termine son cursus, ce monde ne lui convient pas. Il se tourne vers l’illustration et la communication visuelle. Il travaille sur des commandes, représenté par un agent aux Etats-Unis, il travaillera, entre autres, pour l’entreprise Ford. Il a été membre de la prestigieuse Society of Illustrators de New York dès le début des années 90. La communication visuelle l’amènera à travailler avec des grandes agences de publicité. L’arrivée du digital l’intéresse tout de suite, il crée une école digitale à Fribourg où les étudiants apprennent à créer des sites internet ou des contenus pour CD-Rom.

Images déformées

Parallèlement à sa carrière, Antoine a toujours peint et dessiné pour lui. Récemment, il a eu envie de confronter son travail au public avec son exposition « Anamorphées », habile jeu de mots entre Morphée et anamorphose, technique de perspective qui donne une image déformée du sujet représenté lorsqu’il est vu du point de vue habituel, mais exécutée de telle sorte qu’il puisse être vu sous un angle particulier.

Antoine devant sa série "corbeau".

Soigner les couleurs

Antoine commence toujours par dessiner à la main, au fusain ou à la mine de plomb.Il peint ensuite sur une tablette graphique. Il aime que le rendu ait de la matière, aussi a-t-il choisi d’imprimer ses séries animalières sur un papier fait à la main. Mais le rendu des couleurs qu’il souhaitait vives l’a déçu. Il a alors travaillé étroitement avec les manufactures Arches et Canson afin de créer un profil d’impression qui donne tout leur effet aux couleurs choisies par l’artiste.

Série limitée

Ainsi chaque série d’animal (le corbeau, gardien des rêves ou le rhinocéros blanc en voie de disparition) propose une vision différente selon les matières, les couleurs et le travail. Chaque œuvre est imprimée en série limitée numérotée de 1 à 10.

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